Après avoir connu la chaleur humide de la Polynésie, nous sommes arrivés en Nouvelle-Zélande le 1er décembre, date qui devrait constituer le début de ce que les Néo-Zélandais considèrent l’été. Mais l’été ici, c’est un peu comme l’été au Québec: ça veut dire qu’il y a certaines périodes de la journée où il ne fait plus très froid…  Le  matin, par exemple, on porte nos polars et si on avait traîné les tuques et les gants, on les mettrait probablement aussi!

Comme chez nous, les gens ici parlent beaucoup de la température. Les caissiers dans les stations-service me donnent le change en me disant: Nice summer, hey?  Je les regarde, incrédule. C’est l’été ici?  Je m’excuse je n’avais pas remarqué ce matin…  Bon, ça ne nous empêche pas d’apprécier le paysage qui, ce n’est plus un secret depuis Le seigneur des anneaux, est tout simplement magnifique . S’ils n’ont pas nécessairement été choyés pour la température, les Néo-Zélandais en revanche ont été gâtés par Mère Nature: volcans, fjords, forêts majestueuses, plages (frettes!) et champs valloneux sont accessibles par voiture à quelques minutes seulement des villes.

De plus, la nature est préservée par des lois strictes et l’infrastructure touristique est très développée. Notre voiture déborde de pamphlets qui nous encouragent à visiter tel coin de pays, à voir telle attraction, toutes supposément « de renommées mondiales ». En effet, un peu comme quand on voyage aux États Unis on ne compte plus les World Famous Attractions que nous avons croisées. Comme les visites sont assez dispendieuses, il faut faire des choix judicieux quand vient le temps de délier la bourse. La visite d’Hobbiton, par exemple, n’était pas donnée mais en valait certainement la peine.  On a pu prendre quelques bonnes photos des maisons et du paysage magnifique.

Je parlais plus haut de notre voiture, il faut la présenter ici. Alors que la majorité des touristes préfère les campers-vans, on a choisi ce que j’appelerais l’option super économique,  une vieille station wagon qui vient avec une glacière électrique, poêle au butane, batterie de cuisine et qui permet de former un lit double au confort rudimentaire à l’arrière. Avec tout l’argent épargné – et croyez-moi, ce n’était pas cher ce petit bijou – on s’est procuré une tente pour 4 personnes,  des matelas de sol, des couvertures et tout le nécessaire pour passer les 5 semaines ici en camping. S’habituer à la conduite à gauche de la route a aussi demandé un peu d’adaptation. Le bilan est bon: je ne suis entré à l’inverse du trafic qu’une seule fois…

Est-ce qu’on s’en tire bien? Le camping en tente, c’est pareil pour tous: tant qu’il ne pleut pas, tout le monde est heureux. A ce chapitre, nous ne sommes pas toujours des « happy campers » parce que le mauvais temps semble à nos trousses; on s’installe dans un camping, il fait beau, puis durant la nuit ou le matin la pluie commence et ne semble plus s’arrêter. Ce n’est pas toujours évident de ranger le stock trempé dans notre petite station wagon…  Par contre les installations dans les campings sont vraiment bien: cuisines communes toutes équipées, espaces de rangement et frigos pour notre bouffe. Et en plus notre tente 4 places à 69.99$ a résisté aux pluies torrentielles que nous avons eu dans les derniers jours!

Jusqu’à maintenant,  on a visité:

– Auckland, très agréable petite ville (mais la plus grande du pays).

Puis on a fait le tour des phénomènes géologiques »étranges » de l’île du Nord:

– Hot Water Beach: Où on peut louer une pelle pour se creuser un trou dans le sable et, grâce au mélange de l’eau très chaude des sources thermales et l’eau froide de  l’océan,  on arrive à se créer un spa naturel.

– Les cavernes de Waitomo: Les plafondsde ces cavernes sont tapissés de « glowworm », qui sont en réalité des larves de mouches bioluminescentes qui tissent des fils afin d’attraper leurs proies.On dirait des milliers de mini-lumières LED.  Fascinant et unique au monde.

– La région de Rotorua, où l’intense activité volcanique souterraine a donné naissance à une multitude de « mudpools », de bassins bouillonnants, de roches colorées en vert, jaune, ocre, etc.

Rotorua est aussi un excellent endroit pour en apprendre un peu plus sur la culture Maori, les premiers habitants des îles, venus par migrations de Polynésie dans les années 1200.  Voici quelques photos d’un spectacle de danse traditionnelle, avec les fameuses grimaces Maoris. C’est intéressant de voir les similitudes avec la culture polynésienne, de laquelle est issue la culture Maori.

– Le parc national de Tongariro: classé patrimoine mondial de l’Unesco pour ses volcans actifs et parce que le lieu est sacré dans la culture Maori. Il y a aussi 3 centres de ski sur l’un des volcans.  Voyez le panneau de Skiwi plus bas!

Émile et moi y avons fait un trek en altitude de 20 kilomètres qui m’a laissé les jambes en compote pendant deux jours…  Tout un exploit pour notre grand Emile!

– Notre périple sur l’île du Nord s’est terminé à Wellington,  où nous avons eu droit à un spectacle sur la Nativité un peu particulier, raconté ici.

Le 16 décembre au matin nous avons pris un ferry pour traverser sur l’ile du Sud.  Nous y passerons Noel et le Jour de l’An.  Nous écrirons certainement un autre article sur cette deuxième partie de la Nouvelle-Zélande. Voici quelques photos de la traversée.