20 janvier 2015 | Éric Sauvé | 3 Commentaires Voyager en famille Selon nos calculs très peu scientifiques, l’Australien moyen a aperçu dans sa vie entre 0 et 6 koalas, et il y a de bonnes chances que ce soit survenu dans un zoo ou une réserve. Muni de ces données plutôt anecdotiques, nous avons pensé que nous serions chanceux si nous pouvions apercevoir un spécimen dans son habitat naturel durant notre séjour. Et bien on peut se compter chanceux parce qu’on a vu pas 1, pas 2, mais bien soixante-cinq koalas dans la nature! Je dis soixante-cinq avec certitude parce qu’au départ on s’amusait à les compter, sans jamais penser qu’on dépasserait la demi-douzaine, puis, petit à petit, c’est devenu un défi, c’était à qui trouverait le plus de koalas. Et attention, chaque nouvelle découverte devait être homologuée par un autre membre de la famille, alors le chiffre est très fiable! Il faut dire qu’on est tombés dans ce qu’on appelle au Québec une « talle ». Une « talle », c’est un endroit où l’on trouve une grande quantité de choses – de fruits sauvages normalement – mais dans ce cas-ci on pourrait qualifier l’endroit de « talle » de koalas. L’endroit s’appelle Cape Otway, sur la Great Ocean Road, dans le sud-est de l’Australie. Pas étonnant qu’il y ait autant de koalas, c’est une forêt peuplée quasi uniquement d’eucalyptus, l’arbre de prédilection des koalas. L’eucalyptus: Il renouvelle son écorce annuellement plutôt que de perdre ses feuilles. Le koala se nourrit exclusivement de feuilles d’eucalyptus, un nutriment non seulement très peu énergétique mais qui plus est hautement toxique. Tellement toxique que le pauvre animal dépense 20% de son énergie à éliminer la toxicité ingérée. Dans un enclos à Canberra, on a pu être témoin d’un koala qui « éliminait » ses toxines, si vous voyez ce que je veux dire… Il le faisait sans effort, dans l’indifférence la plus totale, et surtout sans aucune considération pour son congénère au-dessous de lui… Puis, toujours selon nos observations, après avoir « éliminé » le koala semble complètement exténué et il se roule en boule en attendant le prochain repas… Par ses couleurs et son comportement, le koala possède de nombreux points en commun avec les paresseux observés au Costa Rica, si bien qu’on l’a surnommé affectueusement le « paresseux » d’Australie. Le koala est un animal très attachant mais selon les zoologistes ce n’est pas le summum du règne animal en ce qui a trait au développement intellectuel… Quand on regarde un koala de près on dirait qu’il a un regard lointain, dans le vide. Ce n’est pas comme s’il était pensif, c’est plutôt comme s’il était… absent. C’est comme s’il ne se passait rien derrière ces grands yeux de toutou en peluche. Et la science semble confirmer qu’il ne se passe effectivement pas grand chose : l’activité cérébrale du koala est quasi-nulle. L’absence de prédateurs a fait en sorte qu’il n’a pas eu à développer une grande intelligence, qu’il peut se permettre de relaxer et flâner dans son arbre sans se préoccuper outre mesure de l’environnement qui l’entoure. Le koala est l’un des rares animaux dont le cerveau ne remplit pas complètement la boîte crânienne. Simplement dit, il a un petit cerveau qui flotte dans du liquide… Le regard du koala: The lights are on, but there is nobody home!! Cette information glanée dans différentes revues pourrait bien expliquer le comportement étrange dont on a été témoin la deuxième journée à Cape Otway. Tout le monde connaît l’expression « avoir une bulle au cerveau », et bien je crois que c’est littéralement ce qui s’est passé dans le cerveau « flottant » d’un koala. Nous marchions à la recherche de ces petites boules de poil quand Corinne a entendu un gros cri de mâle mêlé à des cris d’un autre koala qui semblait terrorisé. Corinne s’approche et aperçoit une grosse brute qui tente par tous les moyens – griffes, morsures, poussées – de faire tomber un plus petit que soit en bas d’une branche. Il peut avoir l’air d’une grosse brute quand il veut… Un peu secouée, Corinne m’appelle plusieurs fois et quand j’arrive finalement elle me lance ce regard qui signifie clairement : « Mais fais quelque chose! » Désolé ma chérie mais je m’y connais très peu dans les us et coutumes des koalas, je peux moi aussi constater qu’il y a quelque chose qui cloche dans ce comportement, mais qui suis-je pour intervenir dans cette nature sauvage? Devant l’insistance de son regard je me mets à chercher par terre une roche, une branche, quelque chose qui puisse arriver à les distraire! Heureusement pour moi, la brute s’est finalement lassée de tapocher le petit; elle est allée s’asseoir plus loin sur la branche et s’est probablement endormie, exténuée par une activité physique aussi intense pour un koala. Je dis heureusement pour moi, car si le petit ne s’était pas agrippé j’aurais eu droit à ce regard qui veut dire : « Je te l’avais dit de faire quelque chose!! » Malgré cet incident pour le moins inusité, et malgré son intellect très peu stupéfiant, le koala est l’un des animaux les plus attachants que l’on ait pu observer, et il fera certainement partie de notre top 10 de l’Australie!
So pleased that you were able to see a few Koala’s. We beleave you will be able to write a Book on your adventures,looking forward to reading more about your trip soon. Regards and safe travel Sam & Heather Répondre
Saints, We love your sense of humour, as usual! We won’t go out of our way to see life-threatening animals, trust me, but if we see one we’ll definitely let you know! Thanks again for the Great Australian Hospitality and we hope the return to work isn’t too difficult. Répondre
Sauves, Your calculations are probably correct, most Australians don’t go out of their way to see koalas. We’re mostly interested in looking out for snakes, spiders, crocodiles, sharks and the array of other ‘delightful’ Australian animals that bite, sting or want to consume us. As you’ve seen, koalas only fight amongst themselves and are not a threat to human life and limb. We hope you’re enjoying the country and it was great to have you stay with us last week. The Saints Répondre