Voyager en famille

La majorité des touristes ne s’arrête pas à Kuala Lumpur plus de 48 heures, le temps de prendre un vol ou un bus vers une autre destination. Et pourtant Kuala Lumpur, KL pour les locaux, a beaucoup à offrir pour ceux qui prennent la peine de s’y arrêter. De loin, la ville offre un aspect futuriste avec ses nombreux gratte-ciels au design audacieux et contemporain, mais quand on arpente ses rues, qu’on y croise des temples colorés, des femmes portant le hidjab, des vendeurs de gadgets chinois, des restaurateurs offrant toute une panoplie de mets exotiques, on réalise qu’on est vraiment dans l’Asie traditionnelle.

Quand on pense à Kuala Lumpur on pense tout de suite aux tours Petronas, ces fameuses tours jumelles qui ont été, le temps de quelques années, les plus hauts gratte-ciels du monde.

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Les tours sont effectivement magnifiques et immanquables. On peut les apercevoir d’à peu près partout dans cette jungle de béton et elles permettent de s’orienter jour et nuit, surtout la nuit en fait, alors qu’elles brillent et illuminent le centre-ville de tous leurs feus. Nous aurions bien voulu monter au haut des tours Petronas, mais par souci d’économie nous avons choisi d’admirer la ville à partir de la tour Menara, une des plus hautes tours de communication au monde, bien que 100 mètres moins haute que les Petronas.

A Kuala Lumpur se côtoient des mosquées, des temples bouddhistes, des temples hindous et des églises chrétiennes. A première vue on pourrait croire que la ville est un exemple de coexistence pacifique et de tolérance, mais quand on y regarde de plus près on se rencontre qu’il n’y a aucune synagogue. En effet, les juifs ne sont pas les bienvenus dans cet état à prédominance musulmane. Jusqu’en 2011 les habitants d’Israël n’avaient pas le droit d’entrer en Malaisie, alors que maintenant ils sont autorisés sous visa. Triste de constater que cet état pourtant moderne et ouvert sur l’Occident fasse preuve d’un antisémitisme aussi flagrant.

 

L’Office du tourisme malaisien vante l’impressionnante gastronomie qu’on trouve à KL, et c’est probablement leur meilleur atout. On peut choisir entre la cuisine chinoise, la cuisine indienne, malaisienne, le thaï, et à peu près toutes ces cuisines mélangées ensemble! C’est vraiment un festin de saveurs, d’épices et d’odeurs à chaque repas, à des prix ridiculement bas. Partout sur la rue se trouvent des cuisines improvisées où l’on fait griller, sauter, frire, bouillir, braiser une viande, un poisson, ou bien souvent un morceau de chair dont on ne saurait reconnaître la provenance… On mange aussi bien, sinon mieux, sur un banc de plastique le long d’une rue bondée que dans un restaurant chic à l’air climatisé. Par contre, il ne faut pas être trop « regardant » sur l’hygiène et la salubrité pour réellement apprécier son repas!

Nous avons découvert avec bonheur le concept de restaurant  « steamboat » : on choisit des brochettes satay puis on s’assoit à une table ronde et au milieu se trouve un chaudron d’eau ou de sauce bouillante, dans lequel on fait tremper certaines brochettes, tandis que les cuisiniers font griller nos viandes sur un feu de charbon. Le soir en plein air, avec les lumières et l’activité de la ville, ça donne un repas tout simplement charmant.

Juste en face de notre hôtel, en plein cœur de Chinatown, il y a une ruelle où les bouchers et poissonniers – torses nus ou portant un tablier atrocement sale – passent toute la matinée à découper des porcs, égorger des poules, enlever les écailles des poissons. Ça pue, il y a de l’eau noire partout sur le sol, et c’est généralement insalubre : vous voyez le portait. C’est probablement là que les restaurants s’approvisionnent pour offrir des repas aussi économiques! Petite anecdote : en fin d’après-midi la ruelle est complètement désertée, et y en passant pour se rendre à l’hôtel les enfants ont aperçu des gros rats noirs dans les étalages…

Pour la première fois de notre voyage nous devons utiliser des toilettes turques dans les lieux publics. Émile a été le premier à en faire le constat dans un centre d’achats; il est sorti des salles de bain ahuri en me disant qu’il y avait « un trou à la place de la toilette! » J’aurais crû qu’il se serait rappelé que lors de notre voyage en Inde en 2011 il avait dû affronter ces toilettes un peu spéciales à plusieurs reprises, mais il semblerait que non. Il m’a même demandé s’il devait « s’asseoir par terre ». J’étais heureux qu’il s’informe sur le mode d’emploi avant l’utilisation!! Louis, tout excité de la nouveauté, est entré dans la toilette avec Émile pour voir « comment on doit faire »… Ils ont ri tout le long. Pas nécessaire de dire que les autres usagers avaient l’air de se demander qu’est-ce qui se passait! Juliette, elle, est encore en apprentissage et ouvre chaque porte des toilettes en espérant y retrouver une toilette bien de chez nous. Ses yeux brillent quand elle en trouve une!

Nous n’aurions pas choisi de venir en Malaisie si ce n’était que Kuala Lumpur était notre porte d’entrée la plus économique pour l’Asie. La principale raison étant que nous en connaissions très peu sur le pays et qu’il y a d’autres destinations autour bien plus touristiques comme la Thaïlande et l’Indonésie (Bali). Mais des touristes qui ont parcouru les états environnants n’ont que des bons mots pour les Malaisiens, qui sont effectivement très souriants, chaleureux et jamais déplacés. On apprécie aussi beaucoup jusqu’à maintenant, alors on a décidé de prolonger le séjour en Malaisie un peu.

***

Pour terminer, voici quelques photos de notre visite aux cavernes Batu.  Ce sont des cavernes situées tout juste à l’extérieur de KL et dans lesquelles ont été aménagés des temples hindous.

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Les 272 marches qui mènent à l’entrée des cavernes.

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Les singes dans les marches ont un air angélique…

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… mais ils aiment bien voler la nourriture des touristes!!

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Le gros homme à droite nous l’avons surnommé « Gulliver ».

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Juliette la Lilliputienne apportant des offrandes à Gulliver.

 

 

6 commentaires on “Kuala Lumpur: entre modernisme et traditionalisme

    • Allo Émilie! On a bien hâte de voir la Thaïlande justement pour comparer! Nous sommes présentement à Singapour chez des amis, puis on retourne en Malaisie pour une semaine et finalement on traverse dans le sud de la Thaïlande.

  • Hello Sauve Family,
    Thank you for this great post! I have never thought to visit KL before, but it looks like a very interesting city, and the food makes my mouth water. I lived in Hong Kong for a couple of years and your description of the allies, meat markets and roadside food bring back memories. And the toilets!! Please tell Emile that I, too, had a shock the first time I visited one of these toilets and I was in my 20s. These life-lessons are something that cannot be learnt in a classroom, but they make you appreciate the little things at home.
    Jo xx

    • Hi Jo! I just read your post out loud to the family and we had a good laugh! The subject of toilets is always a good topic on the road, haha!
      We’re often discussing our time in Australia, we have so many good memories of the trip down under. This morning we were wondering when you would come to Canada to visit during the winter Holidays. Emile would like you to bring a didgeridoo, he is always practising with one hand folded, as he was taught in Cairns! We hope Chip gets the extension he wants and then get transferred to America again! Cheers, Eric

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